La sclérodermie systémique, aussi connue sous le nom de la « maladie qui momifie », est une condition autoimmune rare, mais potentiellement mortelle, caractérisée par une microvasculopathie et une fibrose excessive de la peau et des organes internes. La fibrose pulmonaire est la cause principale de décès relié à la sclérodermie et affecte plus de la moitié des personnes avec la sclérodermie. La fibrose pulmonaire dans la sclérodermie (FP-SSc) est actuellement traitée avec des immunosuppresseurs et des anti-fibrotiques, bien que les traitements ont des effets modestes, lorsqu’initiés dans les stades avancés de la maladie. Les données émergentes suggèrent qu’un traitement plus précoce de la FP-SSc, dans les stades légers ou subcliniques pourraient mener à de meilleures issues, suggérant une potentielle fenêtre d’opportunité thérapeutique. L’objectif du programme de recherche de Dre Hoa est donc 1) d’identifier les prédicteurs de progression de l’atteinte pulmonaire et 2) de déterminer l’efficacité des traitements dans les formes subcliniques de FP-SSc. Plus précisément, des projets de recherche sont en cours pour identifier des prédicteurs cliniques, radiologiques et biologiques de progression pulmonaire, ainsi que pour établir la faisabilité d’un essai clinique randomisé contrôlé à double insu évaluant l’efficacité d’un immunosuppresseur, le mycophénolate mofetil, dans le traitement de la FP-SSc subclinique. Pour son projet de maîtrise, l’étudiant aura accès aux données cliniques et paracliniques de plus de 1,700 patients dans la base de données du Groupe de recherche canadien en sclérodermie, ainsi que de près de 700 patients dans la base de données du CHUM. Le candidat aura aussi l’opportunité de collaborer avec des cliniciens, des épidémiologistes et des biostatisticiens.