Une minorité d’études médicales tiennent compte du sexe et du genre dans l’analyse et la présentation de leurs résultats. La Dre Cara Tannenbaum appelle les scientifiques à plus de rigueur.
Même s’il est indéniable que les hommes et les femmes sont biologiquement et anatomiquement différents, une minorité d’études médicales en tiennent compte dans l’analyse et la présentation de leurs résultats. Il est temps de responsabiliser les chercheurs, soutiennent deux expertes reconnues de la question, non seulement pour des raisons d’équité, mais surtout pour des raisons de santé.
La Dre Cara Tannenbaum, professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et directrice scientifique de l’Institut de la santé des femmes et des hommes (des Instituts de recherche en santé du Canada), et la Dre Janine Austin Clayton, directrice du Bureau de la recherche sur la santé des femmes aux National Institutes of Health (É.-U.), signent une lettre ouverte qui vient d’être publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) pour sensibiliser les scientifiques à l’importance de prendre en compte le sexe et le genre des participants aux expérimentations, mais aussi dans l’analyse et la communication des résultats de recherche.