L’Institut Philippe-Pinel de Montréal fait souvent la une des journaux. Valery Fabrikant, qui a assassiné quatre personnes à l’Université Concordia; Karla Homolka, accusée du meurtre de deux adolescentes ontariennes; et Guy Turcotte, qui a tué ses deux enfants, y ont notamment séjourné.
Mais l’hôpital psychiatrique est aussi un milieu d’enseignement et de recherche dynamique, un modèle en son genre. «Nous voulons faire les manchettes mais pour des raisons plus positives», commente le psychiatre Frédéric Millaud, coauteur d’un livre sur l’histoire de l’établissement affilié à l’Université de Montréal qui paraît en cette année du cinquantenaire de l’établissement.
Souriant, affable et prêt à répondre sans détour à toutes les questions qui lui sont posées, le Dr Millaud reçoit quelques journalistes à l’occasion du lancement de l’ouvrage, le 1er octobre. Danielle Pouliot, la seconde coauteure, double diplômée de l’UdeM (baccalauréat en criminologie et maîtrise en communication), est également présente. «Ce qui m’a le plus surprise, c’est le sentiment d’appartenance du personnel; les gens sont fiers de travailler ici», dit celle qui a consigné plus de 40 entretiens pour les besoins du livre. Au cours des dernières années, le personnel a beaucoup rajeuni et s’est féminisé. Sa moyenne d’âge est de 35 ans et il est composé d’autant de femmes que d’hommes.
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