Les boulangers et les carrossiers seraient plus à risque de développer de l’asthme professionnel que les autres travailleurs, selon une récente étude.
Pour parvenir à ces conclusions, la chercheuse Catherine Lemière, pneumologue à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, a mené une étude auprès de 565 personnes souffrant d’asthme professionnel.
Elle a constaté que la majorité des cas sont déclenchés par deux types de molécules allergènes: les protéines solubles de la farine de blé ou de seigle, et les isocyanates, une composante des peintures pulvérisées utilisées dans la fabrication et le débosselage de véhicules.
On évalue que de 5 à 10 % des travailleurs exposés aux isocyanates souffrent de cette maladie, tandis qu’environ 20 % des boulangers deviennent allergiques à la farine avec le temps.
Outre ces molécules, plus de 400 autres produits sont associés à l’asthme professionnel.
«Lorsqu’un diagnostic d’asthme professionnel est posé de façon précise, en connaissant l’agent responsable, le reclassement professionnel est plus efficace et entraîne une baisse du nombre de crises d’asthme requérant des soins médicaux», a soutenu la Dre Lemière.
Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique European Respiratory Journal.
Source : www.fr.canoe.ca/sante