Prendre le Truvada «à la demande» peut prévenir la transmission du VIH dans une population à risque

Les chercheurs qui ont dirigé un essai clinique sur la prévention de la transmission du VIH rapportent que les participants ayant pris le médicament antirétroviral Truvada étaient 86 % moins susceptibles de contracter la maladie que ceux qui ont reçu le placébo.

La Dre Cécile Tremblay, professeure titulaire à l’Université de Montréal et chercheuse au Centre de recherche du CHUM, a piloté le volet canadien de l’essai clinique. «Le médicament était consommé à la demande, avant et après les relations sexuelles. Tous les participants de l’étude ont reçu du soutien et des conseils courants sur la prévention du VIH et des infections transmissibles sexuellement, ainsi que des boîtes de préservatifs et du lubrifiant, explique-t-elle. La recherche ciblait les femmes transgenres et les hommes à risque élevé de transmission du VIH. Nous définissons le “risque élevé” par des relations anales non protégées avec deux partenaires différents ou plus pendant une période de six mois. L’essai éclaircit le rôle que le Truvada peut jouer pour protéger cette population.» La recherche, qui sera publiée demain dans le New England Journal of Medicine, était dirigée par le Dr Jean-Michel Molina, de l’hôpital Saint-Louis à Paris, et le Dr Jean-François Delfraissy, de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) en France.

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