Une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Université McGill s’intéressent à la metformine, un médicament utilisé contre le diabète de type 2 qui pourrait avoir des propriétés anticancéreuses. «Nos travaux récents démontrent que l’antidiabétique prévient la reprogrammation du métabolisme des cellules cancéreuses et désignent une enzyme clé, le nicotinamide adénine dinucléotide [NAD]», affirme Gerardo Ferbeyre, professeur au Département de biochimie et médecine moléculaire de l’UdeM.
Le NAD serait une cible en puissance pour de futurs, mais encore lointains, traitements contre le cancer. La conversion du NAD en formule non oxydée (le NADH) est nécessaire aux cellules cancéreuses pour assimiler le glucose et produire des acides gras et acides aminés essentiels à la croissance cellulaire. Sans synthèse des acides gras et acides aminés, la division cellulaire est impossible. Or, c’est justement ce que la metformine semble faire. Autrement dit, l’antidiabétique empêche le cancer d’utiliser le sucre pour les réactions de synthèse! Sans que le résultat soit dommageable pour l’organisme.