L’enfant impulsif est comme une orchidée. Quand on s’en occupe mal, il se fane et risque d’avoir plusieurs problèmes en grandissant. Mais quand on en prend soin, sa vulnérabilité se transforme en force: il s’en tire très bien… voire mieux que les autres.
Une métaphore suédoise compare les enfants à des fleurs. Il y a les enfants pissenlits, qui se développent bien dans n’importe quelle condition. Et il y a les enfants orchidées, qui dépérissent en milieu hostile, mais qui font des fleurs magnifiques et surpassent les autres lorsqu’on en prend soin.
Cette image reflète bien des théories récentes en psychologie du développement. Oui, certains traits de personnalité, dont l’impulsivité, augmentent le risque de développer des problèmes dans un milieu hostile. Mais cette «vulnérabilité» s’avère aussi un avantage lorsque l’enfant évolue dans un bon milieu.
«On n’avait pas de preuve de cela, c’était une théorie, explique Natalie Castellanos Ryan, professeure adjointe à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal. Mais dans les dernières années, un certain nombre d’études s’y sont intéressées de façon spécifique. Et on a découvert que c’était le cas.»