Ah, les chercheurs! Ils changent si souvent d’idée. Ce ne sont pas des girouettes. C’est que les connaissances évoluent. Prenons l’exemple de la recherche sur la démence. Longtemps, cette maladie a été considérée comme un trouble vasculaire. Ce n’est qu’autour des années 50, à la suite de l’échec des traitements avec les vasodilatateurs que les scientifiques se sont mis à la voir d’un point de vue neuronal. Mais voilà qu’ils remettent encore tout en question et privilégient désormais une vision mixte de la maladie où la perspective vasculaire reprend du galon.
«Et c’est tant mieux, affirme Hélène Girouard, professeure au Département de pharmacologie et physiologie de l’Université de Montréal. Les vaisseaux sanguins jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement des neurones, ne l’oublions pas.»
C’est donc sur le thème «Démence et cognition: la perspective vasculaire» que se déroulera le 39e Symposium international du Groupe de recherche sur le système nerveux central (GRSNC), de la Faculté de médecine de l’UdeM. Biomarqueurs, facteurs de risques vasculaires pour la démence, accidents vasculaires cérébraux (AVC) et maladie d’Alzheimer seront au cœur de cette rencontre, qui réunira une vingtaine de conférenciers de renom du Canada, des États-Unis, des Pays-Bas et de Grande-Bretagne. Les experts feront le point sur les plus récents travaux, les progrès réalisés et les questions centrales de ce domaine en évolution rapide.