Dre Cara Tannenbaum et ses travaux sur les traitements pharmaceutiques

Grand-maman prend trop de pilules!

Une femme de 78 ans consulte sa médecin pour un problème d’incontinence urinaire nocturne. Quand la clinicienne dresse la liste de ses médicaments, elle constate que trois des comprimés que la dame avale au coucher (un somnifère, un anxiolytique et un antidouleur) agissent sur le système nerveux. «Ces médicaments ont pour fonction d’endormir vos neurones, explique la médecin à sa patiente. C’est pourquoi, la nuit, ils ne saisissent pas le message de votre vessie qui est pleine.»

Voilà le cas vécu sur lequel s’est penchée récemment la Dre Cara Tannenbaum, professeure à la Faculté de médecine et à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, titulaire de la Chaire pharmaceutique Michel-Saucier en santé et vieillissement de l’UdeM et clinicienne à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. «Nous avons convenu avec la patiente de réduire ses somnifères et antidouleurs pour les remplacer par des traitements non pharmaceutiques», résume la chercheuse spécialisée dans l’optimisation des soins pharmacogériatriques.

Les deux tiers des Canadiens âgés de 65 ans et plus consomment au moins cinq médicaments par jour. À 85 ans, ils sont 40 % à en prendre 10 ou plus quotidiennement. «C’est trop, lance la spécialiste. Un bon nombre de ces médicaments pourraient être cessés sans que cette interruption compromette leur santé.»

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