Rendre la vision par la thérapie cellulaire avec May Griffith

La perte de la vision est l’une des plus grandes craintes des Canadiens. Elle représente une véritable tragédie pour ceux qui en souffrent et pour leurs proches. Plus de 4 millions de personnes au pays souffrent présentement d’une baisse de la vision due à une maladie oculaire liée à l’âge, un nombre qui devrait doubler au cours des 20 prochaines années en raison du vieillissement de la population.

C’est pour s’attaquer à ce grave problème qu’est lancée officiellement la Chaire Fondation Caroline Durand en thérapie cellulaire des maladies de l’œil de l’Université de Montréal à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, dont la titulaire, la Dre May Griffith est une chercheuse de haut calibre dans le domaine.

La Dre Griffith a été la première au monde à utiliser des biomatériaux pour encourager les cellules du patient à régénérer la cornée. « Je suis extrêmement reconnaissante à la Fondation Caroline Durand pour ce cadeau remarquable qui me permet de continuer mes recherches et d’avoir un impact sur la qualité de vie des gens atteints de maladies de l’œil partout dans le monde ».

« Je suis aussi très chanceuse, car le Centre d’excellence en thérapie cellulaire de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est l’un des meilleurs endroits dans le monde pour faire de la recherche de ce genre. J’ai maintenant le grand privilège d’avoir à ma disposition des infrastructures de haut niveau ainsi que le financement nécessaire pour que l’UdeM et Maisonneuve-Rosemont puissent conserver leur position de leaders dans ce domaine de recherche », de poursuivre la professeure titulaire au Département d’ophtalmologie.

Dre Griffith et son équipe travaillent à développer de nouveaux matériaux biomimétiques permettant la régénération de cornées malades ou endommagées et ainsi éviter le recours à la greffe de cornée provenant de donneurs humains.

La chaire dont elle est la titulaire a pour mission de former de jeunes chercheurs et d’établir un pont entre la recherche fondamentale et la recherche clinique. Elle permettra de répondre à d’importantes questions liées aux maladies de l’œil et à la vision, tout en visant plus largement le développement de connaissances scientifiques sur le fonctionnement du corps humain.

En effet, grâce aux progrès des technologies de l’imagerie médicale, l’œil constitue un modèle absolument unique pour l’étude des nerfs, des vaisseaux et des phénomènes inflammatoires dans leur milieu naturel. Ainsi, les connaissances générées pour l’œil pourront ensuite être appliquées à d’autres cellules, tissus et organes du corps humain.

Selon Dre Griffith, pour plusieurs patients atteints de problèmes de cornée, une greffe n’est tout simplement pas possible, car les risques de rejet demeurent fréquents. Les cornées recueillies par le biais de dons sont également difficiles à obtenir en raison du manque de donneurs.

« On estime que 12,7 millions de personnes sont en attente d’une greffe de cornée dans le monde en raison de la pénurie de cornées humaine et le travail que nous effectuons pourra les aider », de conclure Dre Griffith.

La Fondation Caroline Durand, une fondation privée qui finance des causes liées à la santé, de même que la Fondation de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, soutiennent financièrement la chaire.

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