Une nouvelle étude donne des indications précieuses sur des moyens plus efficaces et moins coûteux de prévenir des complications liées au remplacement de la hanche et du genou.
Une vaste étude dont les résultats viennent d’être publiés dans le prestigieux New England Journal of Medicine, et à laquelle l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (le Dr Pascal-André Vendittoli, aussi professeur de chirurgie à l’Université de Montréal) a participé, donne des indications précieuses sur des moyens plus efficaces et moins coûteux de prévenir certaines complications liées aux remplacements de la hanche et du genou.
Dans une société vieillissante, ces deux chirurgies comptent parmi les plus fréquentes. Si les techniques d’intervention en la matière se sont grandement perfectionnées au fil du temps, certaines complications postopératoires demeurent trop courantes. C’est le cas de la thrombophlébite du membre inférieur, qui peut constituer un défi pour les thérapeutes et causer beaucoup de souffrance au patient. La façon usuelle de prévenir les thrombophlébites du membre inférieur consiste à administrer un puissant agent prophylactique (le Xarelto par exemple) pour une période de 14 jours après le remplacement du genou et de 35 jours après le remplacement de la hanche. Ces médicaments, bien qu’efficaces, augmentent les risques d’hémorragie de manière significative et leur coût élevé pèse par ailleurs lourd sur le système. Or, l’étude menée par le Dr David Anderson, de l’Université Dalhousie d’Halifax, en collaboration avec l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, démontre que l’administration de Xarelto pendant 5 jours pour les deux chirurgies puis celle d’aspirine durant 9 jours pour le remplacement du genou et durant 30 jours pour le remplacement de la hanche se révèlent tout aussi efficaces que le traitement habituel pour prévenir les thromboses et à un coût nettement moindre.