Ahmed Jérôme Romain, professeur adjoint à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique et chercheur régulier au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, est l’investigateur principal d’une étude internationale portant sur l’influence de la période actuelle sur la santé physique et mentale, ainsi que sur les habitudes de vie.
L’étude porte sur la santé physique et la présence de pathologies chroniques (comme l’asthme, l’obésité), la santé mentale (le stress perçu, les symptômes dépressifs) et les habitudes de vie (activité physique, nutrition, tabac, cannabis, alcool, désir sexuel) en temps de confinement.
« Dès le début de la pandémie, il y a eu des études qui ont souligné l’impact du confinement sur la santé mentale, explique le chercheur. Puis, il y a eu cet emballement médiatique avec le décompte quotidien des décès et le profil des disparus, soit majoritairement des personnes avec des pathologies chroniques et des personnes âgées. Il était donc vraiment intéressant de savoir comment ces personnes vivaient le confinement, car elles étaient véritablement ciblées par le virus. Par conséquent, je me suis demandé si la santé mentale de ces personnes n’était pas encore plus touchée que celle des personnes indemnes de pathologie chronique. »
En somme, monsieur Romain et ses collaborateurs internationaux souhaitent déterminer si les individus ayant de multiples pathologies chroniques auront eu une plus forte altération de leur santé mentale, en termes de stress, de dépression, d’anxiété et de détresse psychologique, que les personnes qui en sont exemptes.
Et comme les huit chercheurs impliqués viennent de quatre pays différents, soit le Canada, la France, le Liban et l’Inde, l’étude offrira également une réponse en fonction des nations diverses.
Comment participer?
Tous les adultes peuvent participer à l’étude approuvée par le Comité d’éthique de la recherche clinique (CERC) de l’Université de Montréal; il suffit de remplir un questionnaire en ligne. Les chercheurs souhaitent également contacter les participants quatre mois après le déconfinement pour évaluer les impacts à plus long terme. Toutefois, la participation à la seconde portion reste à la discrétion du participant.
Rédaction : Béatrice St-Cyr-Leroux