L’inquiétude vissée au cœur, la Dre Oksana Kaminska, d’origine ukrainienne et résidente en ophtalmologie à l’UdeM, raconte comment son monde a basculé il y a un mois. Craignant bien avant l’heure de voir son pays pris d’assaut par la Russie, Oksana Kaminska a refait sa vie au Québec avec son mari et ses enfants, sans oublier ses proches restés en Ukraine.
La veille de l’invasion russe, le plus jeune de ses trois garçons a dressé la table avec un couvert en plus. «C’est pour grand-père, il va venir à la maison», a-t-il rétorqué à son grand frère interloqué.
Quelques heures plus tard, le 24 février, Roman Meda réveillait sa femme pour lui annoncer le début des hostilités. «Les premiers jours, on n’y croyait pas, comme la plupart des Ukrainiens. Maintenant, on commence à s’habituer et à comprendre ce qu’il se passe», relate Mme Kaminska au téléphone, une immense peine dans la voix.