Si la nouvelle professeure en épigénétique se passionne autant pour la santé des hommes, c’est que celle-ci a une incidence non seulement sur leur fertilité, mais aussi sur les prochaines générations.
Dès qu’il est question de la santé des enfants à naître, le rôle de la mère est systématiquement considéré. Mais voilà que l’influence du père suscite de plus en plus l’intérêt.
Depuis près de 20 ans, Sarah Kimmins, professeure titulaire au Département de pathologie et biologie cellulaire de l’Université de Montréal, se penche sur les mécanismes en jeu dans l’héritage épigénétique des parents en accordant une attention particulière à la santé des hommes et à la manière dont leur mode de vie et les facteurs environnementaux modifient leur fertilité et la condition de leur descendance.
L’équipe de recherche qu’elle dirige depuis peu au Centre de recherche du CHUM s’emploie à mettre en lumière le rôle de l’épigénome du sperme dans le développement de l’embryon et la transmission intergénérationnelle des maladies. Le but: améliorer les stratégies de prévention et d’intervention en matière de santé masculine pour améliorer la fertilité et la santé des enfants.