Dialoguer, construire et innover

C’est sur le thème dupartenariat communautaire que la troisième édition du Symposium santé, sciences et société de la Faculté de médecine de l’UdeM s’est tenue au pavillon Roger-Gaudry, le 21 mars.

Plus de 250 personnes ont participé à l’événement qui a donné lieu à des échanges riches et animés sur l’importance de mettre en place des conditions favorables à la collaboration entre les milieux universitaires et communautaires au sein du vaste écosystème de la santé et des services sociaux.

La participation citoyenne au cœur de l’action

En séance plénière, l’invité d’honneur, le Scientifique en chef du Québec Rémi Quirion, a d’abord rappelé son mandat, celui de mettre en place des mécanismes et des programmes de soutien qui favorisent l’association entre la société civile et les universités dans la cocréation du savoir. Ce faisant, il a offert une vision inspirante de la responsabilité sociale des universités qui passe par la promotion d’une science citoyenne.

« En recherche scientifique, il faut valoriser le lien social entre tous les acteurs, miser sur l’humain et son humanité. Par exemple, dans le secteur de la santé, les patientes et patients de même que les citoyennes et citoyens doivent être au centre de l’action», a souligné Rémi Quirion. Il a d’ailleurs invité les organismes communautaires à contacter les équipes de recherche pour développer des projets communs.

On est là pour faciliter les échanges et améliorer les soins et services à la population. ─ Rémi Quirion, Scientifique en chef du Québec 

La vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux Valérie Amiraux a abondé dans ce sens : «Par notre rôle de catalyseur de projets pluridisciplinaires et notre soutien aux initiatives facultaires, nous aspirons à faire de l’UdeM une université plus accessible, engagée et responsable.

Pour y arriver, notre université doit reconnaître les réalisations communautaires et soutenir l’accès aux savoirs et le développement d’une science ouverte.  – Valérie Amiraux, vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux, UdeM

Ce Symposium se veut un moment d’échanges, de partages et de reconnaissance mutuelle des savoirs. C’est l’essence même du partenariat communautaire en santé. ─ Dr Patrick Cossette, doyen de la Faculté de médecine de l’UdeM

L’innovation sociale sous la loupe

David-Martin Milot, président, Médecins du monde du Canada
David-Martin Milot, président, Médecins du monde du Canada

Le premier panel de discussion a permis de réfléchir à la démarche commune derrière l’innovation sociale qui commande de travailler ensemble et appelle à une posture d’ouverture et d’humilité. C’est ainsi que se mettent en place des partenariats communautaires fructueux qui favorisent la coconstruction et la transmission des savoirs académiques et expérientiels.

Le second panel s’est ouvert avec des présentations de projets d’innovation sociale porteurs, suivies d’une discussion soutenue autour des enjeux de reddition de compte et de mesures de réussite des projets.

De son côté, le conférencier David-Martin Milot, président de Médecins du monde du Canada, a évoqué les difficultés à évaluer les transformations sociales : «La meilleure façon de mesurer l’impact social est d’écouter celles et ceux qui le créent et qui le vivent.»

Ce Symposium mis sur pied par Vincent Dumez de la Direction des partenariats communautaires de la Faculté de médecine a été l’occasion de faire le point sur les approches, les dynamiques et les retombées des partenariats université-communauté en santé, mais également de s’inspirer de la vision, des connaissances et de l’engagement indéfectible de tous les acteurs en présence.

 

Par Isabelle Lavigne

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