Laurie-Anne Boivin-Proulx reçoit la Bourse de surspécialisation en cardiologie Lise-Andrée Mercier

La résidente à la Faculté de médecine de l’UdeM Laurie-Anne Boivin-Proulx devient la toute première récipiendaire de la Bourse Lise-Andrée Mercier de surspécialisation en cardiologie.  

Cette bourse, mise sur pied par la Dre Lise-Andrée Mercier, est offerte exclusivement à des femmes médecins résidentes en cardiologie dans l’une des quatre facultés de médecine du Québec, qui veulent suivre une formation complémentaire en cardiologie à l’extérieur du Canada.

Interpellé par la grande qualité du dossier de Laurie-Anne Boivin-Proulx, résidente en 6e année, le comité interfacultaire d’attribution 2022-2023 lui a remis le montant de 50 000 $ pour l’encourager à réaliser son plein potentiel et à participer à la féminisation d’une profession encore largement dominée par les hommes – les femmes représentent à peine un peu plus du quart des membres de l’Association des cardiologues du Québec.

 

« La Dre Lise-Andrée Mercier est une source d’inspiration pour les femmes médecins résidentes au Québec en cardiologie. Elle a été une pionnière dans le domaine des cardiopathies congénitales chez l’adulte à une époque où les femmes étaient très peu nombreuses en cardiologie au Québec. »

─ Laurie-Anne Boivin-Proulx, R6 en cardiologie et récipiendaire de la Bourse Lise-Andrée Mercier

 

Suivre son rêve 

La Dre Laurie-Anne Boivin-Proulx aspire à devenir hémodynamicienne et à poursuivre une carrière académique de clinicienne-chercheure. « Alors que les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de décès chez les Québécoises, je veux développer une expertise en physiologie coronarienne pour contribuer à réduire les écarts entre les hommes et les femmes en ce domaine. »

Elle souhaite ainsi développer un créneau de recherche en physiologie coronarienne et en microcirculation, et plus spécifiquement, en angine microvasculaire et vasospastique, deux conditions qui touchent davantage les femmes et qui sont sous-reconnues, sous-diagnostiquées et sous-traitées.

 

L’IA comme outil diagnostique 

Pour atteindre cet objectif, la Dre Boivin-Proulx entamera une formation complémentaire en hémodynamie incluant un doctorat en physiologie coronarienne à l’Hospital Clinico San Carlos, à Madrid. Sous la supervision de son directeur de formation complémentaire, le Dr Javier Escaned, elle mènera un projet de recherche intitulé Coronary Microvascular Dysfunction Diagnosis Using Artificial Algorithms: The CORMIA trial, qui vise à développer un algorithme d’intelligence artificielle capable de poser un diagnostic d’angine microvasculaire à partir d’images de coronarographie diagnostique.

À son retour au Québec, elle espère être reconnue comme une experte provinciale en physiologie et en microcirculation coronarienne. Sur le plan clinique, elle souhaite offrir des tests invasifs de fonction coronarienne aux patients avec INOCA (ischémie myocardique sans obstruction coronarienne significative) ─ une technologie qui n’est pas encore disponible au Québec ─, et mettre sur pied une clinique spécialisée en INOCA. «Une plus grande exactitude diagnostique va permettre d’améliorer la stratification du risque, les issues cliniques et la qualité de vie des patients québécois souffrant d’INOCA», estime celle qui souhaite aussi établir un groupe de recherche en physiologie coronarienne et microcirculation, issu d’une collaboration entre son institution d’attache et l’Hospital Clinico San Carlos.

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