En 2023, parmi les 10 découvertes québécoises mises à l’honneur par le magazine «Québec Science», 2 sont le fait d’équipes de la Faculté de médecine et 1 du Département de chimie.
La Faculté de médecine figure à deux reprises dans le top 10 du concours Québec Science 2023. Ces travaux explorent des domaines clés des sciences biomédicales, soit la désignation de nouvelles pistes thérapeutiques pour des maladies rares telles que la dystrophie myotonique de type 1 et l’optimisation de la neurostimulation grâce à l’intelligence artificielle.
Ces découvertes ouvrent des perspectives prometteuses pour la médecine personnalisée et les traitements neurologiques, offrant ainsi de nouvelles voies pour traiter des patients et améliorer leur qualité de vie. Une façon éloquente de démontrer que les universités, dont l’UdeM, contribuent directement à l’avancement de la société dans laquelle elles s’inscrivent.
Un pas de géant pour comprendre et traiter la dystrophie myotonique de type 1
Vous avez probablement déjà entendu l’expression «raide comme une barre». Cette expression imagée illustre bien la difficulté de relaxation musculaire, qui est l’un des symptômes que présentent les personnes atteintes de dystrophie myotonique de type 1 (DM1), une maladie orpheline qui s’attaque aux muscles. Rare sur la planète, cette maladie atteint la prévalence la plus élevée au monde dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, soit environ 1 personne sur 500. Le professeur de l’École de réadaptation de l’UdeM et chercheur au CHU Sainte-Justine Nicolas Dumont et Élise Duchesne, physiothérapeute au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay–Lac-Saint-Jean et professeure à l’Université du Québec à Chicoutimi, ont collaboré pour mettre au jour un nouveau mécanisme d’action lié à cette maladie.
Optimisation d’une neuroprothèse grâce à l’intelligence artificielle
Un grave accident ou une maladie dégénérative peuvent causer des lésions au cerveau ou à la moelle épinière dont la conséquence est la paralysie ou une réduction de la mobilité. Cette troisième découverte met en lumière une avancée significative dans le domaine de la neurostimulation et des neuroprothèses grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle afin d’optimiser les paramètres de stimulation, sans intervention humaine, et permettant à la prothèse de s’adapter par elle-même. Publiée dans la revue Cell Reports Medicine, cette étude ouvre de nouveaux horizons pour le traitement des paralysies et des déficits sensoriels provoqués par des accidents vasculaires cérébraux et des lésions de la moelle épinière, qui touchent environ 380 000 personnes au Canada.
Ces travaux interdisciplinaires ont pu être menés en alliant les expertises en neurosciences, génie biomédical et intelligence artificielle de Marco Bonizzato, Marina Martinez, Guillaume Lajoie et Numa Dancause. Cette collaboration a permis de concevoir des algorithmes d’apprentissage autonome capables d’optimiser les paramètres de stimulation des neuroprothèses implantées dans le cerveau d’animaux, laissant ainsi entrevoir des avancées prometteuses dans le domaine.
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