Une nouvelle étude révèle que les enfants autistes montrent un intérêt exceptionnel pour les lettres et les chiffres. Il est souvent méconnu en raison de leur préférence pour les activités solitaires.
Au cours d’évaluations diagnostiques, de nombreux enfants autistes se dirigent spontanément vers un tableau magnétique avec des lettres et des chiffres. Mais l’intérêt pour les chiffres et les lettres est-il si fréquent chez les enfants autistes? Et quelle est précisément la nature de cet intérêt?
Pour répondre à ces questions, Alexia Ostrolenk, chercheuse et diplômée en sciences psychiatriques de l’Université de Montréal, a conçu et mené une étude d’envergure auprès de plus de 700 jeunes enfants, sous la direction de Laurent Mottron, professeur au Département de psychiatrie et d’addictologie de la Faculté de médecine et psychiatre à l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal. L’équipe était constituée de David Gagnon, doctorant en psychiatrie, Mélanie Boisvert, étudiante en sciences psychiatriques, Océane Lemire, doctorante en psychologie, et Marie-Pier Côté, doctorante en psychologie, tous de l’Université de Montréal, ainsi que de Sophie-Catherine Dick, doctorante en psychologie à l’Université de Sherbrooke.
Cette recherche a bénéficié du soutien du Fonds de recherche du Québec – secteur Santé, du Réseau pour transformer les soins en autisme et de la Chaire de recherche Marcel et Rolande Gosselin sur les neurosciences cognitives de l’autisme.