Combiner mouvement et apprentissage, une fausse bonne idée? Marie-Eve Mathieu et son étudiant François Dupont ont voulu vérifier si les bureaux actifs et l’apprentissage faisaient bon ménage.
De plus en plus populaires dans les écoles et les milieux de travail, les postes de travail actifs (assis-debout, avec pédalier, vélo stationnaire) sont souvent installés sans plus d’instructions. «C’est un peu comme les podomètres il y a 20 ans, alors qu’on espérait qu’une prescription de faire 10 000 pas par jour sans plus d’explications réglerait les problèmes de sédentarité, ce qui ne fut malheureusement pas le cas, compare Marie-Eve Mathieu, professeure à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de la Faculté de médecine de l’UdeM. C’est beau de bouger, mais qu’advient-il de l’apprentissage?»
Grâce à un financement du Programme d’appui aux initiatives de soutien à la réussite de l’UdeM, la professeure et son étudiant François Dupont, alors au doctorat en sciences de l’activité physique, ont proposé trois configurations pour une séance d’étude: un bureau classique (station sédentaire), un petit pédalier sous le bureau (intensité faible) et un vélo stationnaire (intensité moyenne). L’objectif? Comparer les effets de la sédentarité et de divers niveaux d’intensité du mouvement dans l’usage de bureaux actifs sur l’attention, la mémorisation et l’anxiété.