Soulager la douleur chez les patients atteints de la maladie de Parkinson

Une publication de la neurochirurgienne Marie-Pierre Fournier-Gosselin et son équipe ouvre la porte à l’étude de nouveaux symptômes électrophysiologiques de la maladie de Parkinson.

La stimulation intracérébrale, une thérapie de pointe offerte à un nombre grandissant de personnes atteintes de la maladie de Parkinson, permet d’atténuer leurs tremblements et ainsi de faciliter leurs mouvements. De nouvelles recherches en cours visent maintenant au soulagement de la douleur liée à cette maladie.

«Les symptômes non moteurs, comme la douleur, sont encore peu étudiés dans la maladie de Parkinson. Pourtant, ils sont bien réels, invalidants, et méritent qu’on s’y attarde», signale Marie-Pierre Fournier-Gosselin, professeure agrégée de clinique au Département de chirurgie de la Faculté de médecine de l’UdeM, neurochirurgienne au CHUM et chercheuse au Centre de recherche du CHUM, qui signe avec des membres de son équipe un article à ce sujet dans une revue scientifique.

Elle pratique la stimulation intracérébrale depuis plus de 15 ans: il s’agit d’envoyer des impulsions électriques à travers deux électrodes insérées dans une zone précise du cerveau (à huit centimètres de profondeur) et reliées à un neurostimulateur placé sous la peau au-dessous de la clavicule.

«Nous modulons ainsi l’activité du système nerveux, en contrôlant les influx pathologiques associés à la maladie, explique-t-elle. Les patients retrouvent une qualité de vie, par exemple aller au parc sans craindre de ne pouvoir sortir de leur voiture parce que leurs membres sont trop rigides, faire une promenade, cuisiner. C’est la vie presque normale qui reprend.»

 

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