Se joindre à une chorale peut-il aider les personnes aphasiques? C’est ce que la professeure et orthophoniste Carole Anglade cherche à savoir.
«Qu’est-ce qui fait qu’une personne vit mieux qu’une autre avec son aphasie? Ce n’est pas lié au degré d’aphasie», estime Carole Anglade, professeure à l’École d’orthophonie et d’audiologie de la Faculté de médecine de l’UdeM. La chercheuse, qui est devenue orthophoniste après avoir rencontré une personne aphasique, explore dans un projet de recherche les effets de la participation à une chorale communautaire chez les individus ayant une aphasie qui résulte d’un accident vasculaire cérébral (AVC). «Les bienfaits du chant choral sont connus, mais nous voulons les mesurer chez les personnes qui ont un trouble acquis de la communication», précise-t-elle.
Ce projet de recherche, mené à Montréal avec la professeure Édith Durand, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, est chapeauté par SingWell-Aphasia, un réseau de recherche basé à Toronto qui s’intéresse aux vertus du chant chez les gens aphasiques, et porté par la professeure Anna Zumbansen, de l’Université d’Ottawa. La collecte de données aura lieu dans quatre villes, dont Montréal.