Pour un accès aux services de santé mentale plus équitable

Une étude analyse les parcours de prise en charge et de soins des jeunes personnes racisées ou immigrantes lors d’un premier épisode psychotique.

Lors d’un premier épisode psychotique, la règle d’or est de privilégier une intervention le plus tôt possible. «La plupart des troubles mentaux surviennent avant l’âge de 25 ans. Plus on intervient tôt, plus c’est facile de le faire et meilleure est la réponse», indique la Dre Amal Abdel-Baki, professeure de clinique au Département de psychiatrie et d’addictologie de la Faculté de médecine de l’UdeM. L’intervention précoce améliore ainsi le devenir des jeunes, en les aidant à mieux fonctionner dans la société et en réduisant leurs symptômes tout comme l’utilisation de services d’urgence et d’hospitalisation.

Alors que les populations vulnérables sont en augmentation, les parcours difficiles et parfois traumatiques des personnes immigrantes les mettent plus à risque de vivre un épisode psychotique. «C’est important de se pencher sur la façon de bien répondre à leurs besoins. Lorsqu’on réussit à les accrocher, les avantages sont aussi grands que pour les personnes qui n’ont pas leurs vulnérabilités sociodémographiques», confie Inès Boujelben, résidente en psychiatrie et étudiante de maîtrise en sciences psychiatriques et addictologie à la Faculté de médecine de l’UdeM.

Dans une vaste étude de suivi longitudinale sur cinq ans, l’étudiante a procédé à l’analyse des parcours d’accès aux soins de santé mentale des personnes racisées et immigrantes. Ses conclusions ont été publiées dans la revue Schizophrenia Research.