Cérémonie du sarrau : une 15e édition inspirante et rassembleuse

Le dimanche 19 octobre, près de 400 étudiants et étudiantes ont franchi un pas décisif dans leur vie, devant leurs proches réunis au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts : celui de revêtir, pour la première fois, leur sarrau blanc.

Dans une atmosphère empreinte de fierté et d’émotion, ces futurs médecins de l’UdeM ont prêté serment d’une seule voix, sous les regards émus de leurs parents, amis et mentors. Cette cérémonie, bien plus qu’une simple tradition, marque le début de leur parcours en médecine.

La parole aux étudiantes et étudiants : la symbolique du sarrau et le serment d’engagement
La parole aux étudiantes et étudiants : défis d’avenir et «si votre sarrau pouvait parler…»

Animé par le Dr Benoît Deligne, vice-doyen aux études médicales de premier cycle, et la Dre Marie-Hélène Girouard, vice-doyenne associée au Campus de l’Université de Montréal en Mauricie, l’événement cristallise l’engagement profond de cette nouvelle génération de soignantes et soignants envers la profession et la population.

Le doyen de la Faculté, le Dr Patrick Cossette, a ouvert le bal en rappelant l’importance du moment et la portée symbolique du sarrau: 

Je me souviens de mes premiers stages, de mes premières gardes, où j’ai porté le sarrau pour la première fois. C’est à ce moment où on a l’impression de devenir un vrai médecin! Et c’est exactement ce que symbolise cette cérémonie : en revêtant le sarrau, vous endossez officiellement le rôle de médecin. Mais ce privilège vient aussi avec des responsabilités. Les attentes à votre égard seront très élevées. Vous devrez faire preuve de professionnalisme, agir avec diligence et mettre vos compétences au service de vos patients et de la société.

L’invitée d’honneur, la Dre Ouanessa Younsi, professeure adjointe de clinique au Département de psychiatrie et d’addictologie, psychiatre à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, mais aussi autrice et poète, a invité les étudiantes et étudiants à réfléchir à sa relation à la souffrance et à la vulnérabilité :

Comme étudiante et étudiant, on commence habituellement par Voir pleinement la souffrance et endurer les séquelles d’avoir vu, mais rapidement, pour se protéger de toutes les émotions que l’on traverse en côtoyant la mort et la maladie chaque jour. Vous [finirez] probablement par Prétendre qu’elle est quelque chose d’autre – prévisible, respectable, ultimement guérissable, spirituellement enrichissante, bref quelque chose qui arrive aux autres. Le défi, c’est d’endurer la [souffrance], et de voir les patients non pas comme des cas intéressants, mais comme des humains au bord de la mort et qui vous demandent de les voir et de les entendre.

Les représentants des classes de Montréal et de Mauricie, Wenbo Chen et Alexis Roy, ont amené leurs pairs à réfléchir à la symbolique du sarrau et à son rôle dans la construction de leur identité professionnelle.

Chacun de nos parcours possède une valeur qui lui est propre, empreinte de richesses culturelles et d’authenticité. Pourtant, au bout du compte, nous recevons tous le même sarrau blanc. (…) D’un point de vue étudiant, je crois qu’on peut percevoir cette parité de sarraus comme une responsabilité commune : celle de s’entraider, de veiller les uns sur les autres et de préserver l’esprit de cohorte.

La Faculté a profité de l’occasion pour remettre deux  Prix Vu-Lê VanAnh, un premier à Jordan Levett pour son projet Lien entre la durée des symptômes de la myélopathie cervicale dégénérative et les résultats postopératoires sur l’incapacité et la qualité de vie, et un second à Farbod Niazi pour son projet Étude multicentrique rétrospective comparant les approches chirurgicales chez les patients atteints d’hamartome hypothalamique et d’épilepsie réfractaire.

Nouveauté cette année, le Prix Isabelle-Ferdinand souligne l’engagement social d’étudiantes et d’étudiants en médecine issus des communautés noires qui, par leur participation bénévole à des projets ou activités au sein de la communauté, de l’Université ou ailleurs, contribuent positivement à la société. Le prix a été remis à Merveille Moungang Djifo et Roseline Racicot.

La médecine est belle de vous toutes et tous qui allez revêtir ce sarrau. Loin d’être seulement le symbole d’un savoir, il est une promesse : celle de prendre soin de l’humain dans toute sa complexité, avec compassion, rigueur et espérance.

En entrant en médecine, j’ai constaté à quel point certaines réalités restaient invisibles: des femmes noires enceintes isolées ainsi que des étudiants noirs souvent sans repères. Je savais que je voulais agir. Pour moi, cette bourse est la validation d’un rêve que je porte depuis longtemps, celui d’une médecine plus humaine et inclusive.

Pour clore l’événement, un vin d’honneur a été offert aux foyers du théâtre dans une ambiance festive. 

Félicitations à toutes et à tous, et bienvenue dans la confrérie médicale! 

Revivez quelques moments en images

Photos Joelle Lapointe Simard et Marc-André Lapierre. Photobooth Montréal par Sparkice