Explorer la flore intestinale pour comprendre la scoliose

Subvention de la fondation Yves Cotrel à Valérie Marcil

La scoliose idiopathique de l’adolescent est une maladie profondément invalidante qui touche 1 % à 3 % des jeunes. Si maints chercheurs explorent les pistes génétiques de la maladie, dont la cause reste à ce jour méconnue, Valérie Marcil, PhD, privilégie quant à elle l’étude des facteurs métaboliques qui pourraient causer la maladie ou en favoriser la progression. C’est d’ailleurs pour son étude sur la relation entre la scoliose idiopathique de l’adolescent et les hormones sécrétées par l’intestin, appelées incrétines, que la chercheure du CHU Sainte-Justine et professeure-chercheure adjointe au Département de nutrition de l’Université de Montréal a reçu une subvention de recherche de la Fondation Yves Cotrel – Institut de France, dans le cadre d’un concours international.

L’étude intitulée « Rôles des hormones intestinales et du microbiote dans la pathophysiologie de la scoliose idiopathique de l’adolescent » propose d’évaluer les niveaux d’incrétines chez des patientes atteintes et des sujets contrôles par rapport à plusieurs autres hormones du métabolisme, aux  facteurs génétiques et à l’alimentation. Comme la sécrétion d’incrétines dépend des milliards de bactéries contenues dans le système digestif, la composition de ce microbiote intestinal est également analysée. En outre, dans le cadre de l’étude, la chercheure poursuit l’objectif de mettre au point des thérapies nutritionnelles et nutrigénomiques personnalisées visant à prévenir le développement de la maladie.

En travaillant à approfondir les connaissances sur les causes de la scoliose idiopathique de l’adolescent, Valérie Marcil et son équipe participent à la réalisation de la mission de la Fondation Yves Cotrel pour la recherche en pathologies rachidiennes, à savoir prévenir l’apparition des maladies de la colonne vertébrale, les identifier, en prévoir l’évolution et en simplifier le traitement.

Au sujet de la chercheure

En plus d’étudier le rôle du stress oxydant, de la nutrition et du métabolisme dans les maladies complexes telles la scoliose idiopathique de l’adolescent et les maladies inflammatoires de l’intestin, Valérie Marcil s’intéresse aussi au développement des maladies chroniques cardiovasculaires et métaboliques chez les survivants des cancers pédiatriques et aux mécanismes qui les expliquent.

À propos du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine

Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus rapides et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit plus de 200 chercheurs, dont plus de 90 chercheurs cliniciens, ainsi que 385 étudiants de cycles supérieurs et postdoctorants. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada et le deuxième centre pédiatrique en importance en Amérique du Nord.

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