29 femmes enceintes vivant près de sites d’exploitation de gaz naturel par fracturation hydraulique présentent une concentration 3,5 fois plus élevée d’un biomarqueur du benzène dans leur urine.
La Peace River Valley, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, s’est fait connaître ces dernières années pour l’exploitation du gaz naturel par fracturation hydraulique. Quelles sont les conséquences de ce type d’exploitation, connu pour émettre certains contaminants tels des composés organiques volatils, sur la santé des communautés vivant à proximité? C’est la question à laquelle Élyse Caron-Beaudoin, chercheuse postdoctorale à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal (IRSPUM), a tenté de répondre dans une recherche menée auprès de sujets parmi les plus vulnérables de la population, les femmes enceintes, et dont les résultats ont été publiés cette semaine dans la revue Environment International.
Des concentrations élevées d’acide muconique – produit de dégradation du benzène (un composé organique volatil toxique et cancérogène) qui se retrouve dans l’urine – ont été mesurées dans l’urine des 29 femmes enceintes participantes de l’étude pilote. La concentration médiane d’acide muconique était environ 3,5 fois plus élevée que dans la population canadienne.