Avec leur découverte, des scientifiques de l’UdeM bousculent un dogme vieux de plusieurs décennies sur la synthèse des protéines.
En collaborant avec des collègues américains, une équipe de l’Université de Montréal a, pour la première fois, pu observer comment les molécules d’ARN s’organisent à l’intérieur des cellules. Dans leurs travaux publiés aujourd’hui dans Molecular Cell, les chercheurs de l’UdeM ont utilisé la microscopie à superrésolution pour comprendre la manière dont l’organisation en trois dimensions d’une molécule d’ARN est influencée par sa position dans la cellule, revisitant ainsi un dogme vieux de plusieurs décennies.
«Le flot d’informations allant de l’ADN vers les protéines implique que l’ADN est copié sous la forme d’une molécule appelée ARN messager qui servira de modèle à la synthèse des protéines, explique le directeur des travaux et professeur du Département de biochimie et médecine moléculaire de l’Université de Montréal, Daniel Zenklusen. Exactement comme l’ADN, l’ARN est un long polymère composé d’acides nucléiques. En revanche, la façon dont les polymères d’ARN sont organisés et compactés pour permettre la synthèse des protéines est restée inconnue jusqu’à présent, principalement en raison des limitations techniques de visualisation à haute résolution de ces molécules.»