Six doctorantes et doctorants de l’UdeM, dont une de la Faculté de médecine, font partie des 166 lauréats 2023 de la prestigieuse Bourse d’études supérieures du Canada Vanier, d’une valeur de 50 000 $ par année pour une durée de trois ans.
Les Bourses d’études supérieures du Canada Vanier sont attribuées à des étudiantes et étudiants dont le rendement scolaire est exceptionnel, dont les travaux démontrent un potentiel de recherche prometteur et qui ont des compétences en leadership marquées.
Parmi les boursiers et boursières figure Tiffany Habelrih, étudiante de doctorat en pharmacologie à la Faculté de médecine. Elle y a complété un baccalauréat en sciences biomédicales (2017-2020) avant d’entamer un passage accéléré au doctorat.
Son projet de recherche, intitulé «Efficacité d’un antagoniste allostérique d’IL-1R, rytvela, à traiter le travail préterme pour prévenir les dommages aux tissus fœtaux liés à la naissance prématurée», est codirigé par le Dr Sylvain Chemtob, professeur titulaire au Département de pédiatrie, et la Dre Sylvie Girard, professeure associée au Département d’obstétrique-gynécologie.
Rytvela, une petite molécule prometteuse
Les bébés prématurés sont à risque de développer des complications de santé à court et à long terme, dont des atteintes cardio-respiratoires et gastro-intestinales ainsi que des déficits au niveau du cerveau. Les études démontrent que le processus menant à l’accouchement pré-terme (avant 37 semaines de grossesse) est déclenché par une forte réponse inflammatoire chez la mère, ce qui endommage le fœtus.
À ce jour, la seule intervention thérapeutique disponible pour prévenir la naissance prématurée est l’administration de médicaments tocolytiques qui ciblent les contractions de l’utérus, mais pas l’inflammation ─ les tocolytiques prolongent la grossesse pendant tout au plus 48 heures.
«Cette intervention est inefficace pour traiter le travail pré-terme, d’où le besoin de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant sa cause, soit l’inflammation. Étudier l’efficacité de la molécule rytvela dans le traitement du travail pré-terme représente une voie prometteuse pour contrer la mortalité et les complications néonatales engendrées par la naissance prématurée», indique Tiffany Habelrih.
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