Zoom sur les ateliers pratiques en médecine du CEPP

17 janvier 2024
4 minutes

3 questions aux instigateurs Éolie Delisle et Tomas Cordoba

Plus de pratique et plus de technique pour améliorer ses connaissances et ses habiletés en médecine : tel est l’objectif du Comité d’enseignement par les pairs (CEPP) fondé par les externes séniors Éolie Delisle et Tomas Cordoba.

Ces deux passionnés d’enseignement souhaitaient offrir aux étudiantes et étudiants en médecine des ateliers complémentaires au programme MD. Bootcamp chirurgical au CHUM, anatomie et échographie pulmonaire à l’Institut de cardiologie de Montréal, moulage de plâtres et intubation à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal…

Depuis sa création, en août 2022, le CEPP a organisé plus de 30 ateliers pilotés par une quinzaine d’étudiantes et étudiants formateurs, dans trois milieux hospitaliers reliés au réseau de la Faculté de médecine de l’UdeM. Jusqu’ici, l’initiative a rejoint quelque 300 participants et participantes. Des chiffres encourageants!

Nous avons voulu savoir ce qui motive Éolie Delisle et Tomas Cordoba à s’engager avec autant de passion et de leadership auprès de leurs pairs.

Q : Comment est né le CEPP?

Éolie : Nous avons eu l’idée de créer ce comité pour faciliter l’intégration des étudiantes et étudiants en milieux cliniques. Nous avons tellement de nouvelles techniques à apprendre avant d’entrer en stages. Il était donc important pour moi de transmettre mes connaissances à mes pairs. Enseigner est ma passion : je suis tutrice depuis sept ans et j’adore la chirurgie.

Tomas : L’enseignement m’a toujours allumé : pendant mon baccalauréat en administration des affaires, je donnais des cours en finances. Quand j’ai commencé mon parcours en médecine, j’ai voulu poursuivre dans cette voie en cofondant le CEPP.

Q : Quel est l’apport de ce projet dans votre parcours et celui de vos pairs?

Éolie : Ces ateliers nous permettent de mieux nous pratiquer : on n’apprend jamais aussi bien que lorsqu’on explique la matière à quelqu’un. En médecine, la transmission des savoirs est un pilier de la formation. C’est le premier pas vers une belle carrière de médecin et de pédagogue ! On nous pousse à trouver nos propres réponses et à cultiver notre curiosité scientifique. Mais c’est bien aussi de pouvoir compter sur des mentors et de travailler en équipe avec différentes personnes (patrons, résidents, infirmières et autres professionnels de la santé). À travers cette expérience, j’ai pu développer mon leadership. Je sais maintenant que si je m’entoure des bonnes personnes et que je pose les bonnes questions, je peux atteindre mon objectif.

Tomas : En plus de consolider nos propres connaissances de cliniciens, ces ateliers nous apportent des compétences en enseignement, en gestion et en relations interpersonnelles. Des qualités qui, selon moi, sont primordiales pour notre future pratique médicale.

Q : Quelle est votre plus grande satisfaction avec ce projet?

Éolie : L’appréciation des participants et participantes! Nos ateliers font l’unanimité : tous et toutes se sentent plus prêts et confiants à œuvrer sur le terrain. Car c’est en pratiquant qu’on devient meilleur. Pour ma part, je comprends mieux les besoins des étudiantes et étudiants en médecine et je me sens plus engagée à titre de future médecin.

Tomas : Ce qui m’apporte le plus de satisfaction, c’est de voir la collaboration entre les étudiants et le soutien des médecins mentors. On remarque un bel esprit d’entraide, et des liens se tissent avec nos futurs collègues. Nous tenons aussi à remercier les milieux hospitaliers qui ont cru en nous en nous ouvrant leurs portes. C’est très gratifiant de constater que le réseau de la Faculté de médecine met tout en place pour former une belle relève médicale!