Mieux comprendre le stress : « Calme-toi, ce n’est pas un mammouth »

La Semaine de sensibilisation aux maladies mentales aura lieu du 5 au 11 octobre. Sonia Lupien qui est professeure au Département de psychiatrie, chercheuse en neurosciences, conférencière et auteure, y donnera une conférence visant à démythifier les causes et les effets du stress, et à faire part des dernières découvertes scientifiques sur cette question. Catherine Perrin la reçoit.
« Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est qu’il y a quatre caractéristiques qui vont induire une réponse de stress, peu importe qui vous êtes, l’âge que vous avez et le travail que vous faites : la situation doit être nouvelle, elle doit être imprévisible, vous devez avoir l’impression que vous n’avez pas le contrôle sur la situation, et votre ego doit se sentir menacé », explique Sonia Lupien, qui a notamment publié l’ouvrage Par amour du stress, en 2010.

Selon la chercheuse, le stress est une réponse naturelle de l’organisme à des menaces à la survie. Le problème est qu’il survient aussi dans des situations d’incertitude, où il n’existe pas de danger réel, ce qu’elle nomme des stresseurs relatifs. « On peut faire la distinction avec des stresseurs absolus. Si vous étiez en Afghanistan, vous auriez affaire à des stresseurs absolus. Vous devriez combattre pour votre survie. On n’a plus ça aujourd’hui. Pourtant, on souffre beaucoup à cause des stresseurs relatifs », explique-t-elle. Écoutez l’entrevue

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