Cara Tannenbaum parle du rôle accru des pharmaciens

Selon un article paru dans le JAMC (le Journal de l’Association médicale canadienne), le rôle accru qui a été confié aux pharmaciens du Canada pour la prise en charge des patients peut être profitable autant pour les patients que pour les médecins.

L’article, rédigé par un médecin et un pharmacien, dresse une liste des possibilités qu’ont les médecins et les pharmaciens de travailler ensemble et de prodiguer conjointement des soins aux patients.

Les pharmaciens du Canada se sont vu accorder dernièrement des responsabilités accrues, y compris, dans certaines provinces, le pouvoir de faire des ordonnances, de commander et d’interpréter des tests de laboratoire et d’administrer des vaccins et des médicaments par injection. Dans d’autres pays, notamment le Royaume-Uni, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, les pharmaciens sont également appelés à participer plus activement aux soins des patients en collaboration avec les médecins.

Des preuves concluantes démontrent que les soins prodigués par les pharmaciens peuvent être bénéfiques pour les patients, en particulier pour la vaccination et le contrôle de l’hypertension artérielle, du diabète, de l’insuffisance cardiaque, de l’asthme et d’autres maladies.

Selon la Dre Cara Tannenbaum, de la Faculté de médecine et de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal et le Dr Ross Tsuyuki, de la Faculté de médecine et de dentisterie de l’Université de l’Alberta, « maintenant que les pharmaciens participent plus activement aux tâches de gestion des médicaments, les médecins doivent savoir que, dans les modèles de soins de santé multidisciplinaires, chaque membre de l’équipe est individuellement redevable des soins qu’il prodigue, et ne peut être tenu responsable des actes des autres. »

Plus de 10 % des visites à l’urgence sont liées à des problèmes de médication; la collaboration peut réduire l’incidence des interactions médicamenteuses et éviter des visites à l’urgence. Les pharmaciens, qui possèdent une expertise en dosage de médicaments, en interactions médicamenteuses, en pharmacologie et dans les spécialités connexes, peuvent aider les médecins à faire des prescriptions en toute sécurité pour des patients aux problèmes complexes (souvent des personnes âgées) qui prennent cinq médicaments ou plus. Ils peuvent aussi aider les patients à mettre fin graduellement à la prise d’un médicament.

« Une fois bien établis, les soins en collaboration avec le pharmacien peuvent représenter d’énormes avantages autant pour le patient que pour le médecin. L’élargissement de la pratique des pharmaciens offre de nombreuses occasions d’améliorer les soins aux patients. Cependant, c’est un processus en constante évolution qui doit être évalué, car les activités réglementées changent, de nouveaux pharmaciens commencent leur pratique et les mandats ne cessent de s’élargir », concluent les auteurs.

Personne-ressource pour les entrevues : Ève Blais, Attaché de presse, Institut universitaire de gériatrie de Montréal, eve.blais.iugm@ssss.gouv.qc.ca ou 514 340-2800, poste 3554. pour la Dre Cara Tannenbaum.

OU

Raquel Maurier, adjointe aux communications, Faculté de médecine et de dentisterie, Université de l’Alberta, tél. : 780-492-5986, raquel.maurier@ualberta.ca pour le Dr Tsuyuki.

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