Roxanne Bolduc n’a pas pu faire grand-chose pour améliorer l’ouïe de la vieille dame qu’elle a reçue l’hiver dernier pour un examen à la Clinique universitaire en orthophonie et en audiologie de l’Université de Montréal, car cette femme était presque complètement sourde, mais elle n’est pas près d’oublier cette cliente âgée de plus de 80 ans. C’était probablement la première fois de sa vie qu’elle passait un examen de l’audition. « Les tests ont révélé qu’elle n’entendait qu’un léger brouhaha, limité à quelques basses fréquences », relate Mme Bolduc.
L’audiologiste en herbe lui a conseillé de suivre un cours de lecture labiale ou de langue des signes afin de parvenir à retrouver un minimum de communication interpersonnelle. Un aménagement intérieur adapté à sa situation aurait pu également améliorer ses conditions de vie.
Pour la finissante au baccalauréat (elle est aujourd’hui au deuxième cycle professionnel en préparation pour le marché du travail), l’expérience a eu un effet durable. « Les personnes âgées forment une clientèle avec des besoins particuliers. Le cas de cette dame était particulièrement difficile, car elle souffrait de problèmes cognitifs en plus de sa surdité importante. Les appareils, dans de telles situations, n’apportent pas d’avantages significatifs », explique-t-elle. Lire la suite de l’article