Embauché par le Centre hospitalier régional de Trois-Rivieres (CHRTR) en 2003 pour établir une affiliation universitaire et, ultimement, mettre sur pied une unité de médecine familiale en Mauricie, le Dr Pierre Gagné a vu ses souhaits se réaliser bien au-delà de ses espérances.
«On a travaillé fort, mais ça a valu la peine», déclare le spécialiste de médecine nucléaire.
Le déclic s’est produit en mai 2003, lorsqu’il a envoyé un courriel au Dr Raymond Lalande, à l’époque vice-doyen aux études médicales de premier cycle à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Non seulement l’UdeM était ouverte à une présence en Mauricie, mais elle était disposée à y ouvrir un véritable campus. Par la suite, une coalition interinstitutionnelle a été établie entre l’UdeM, le CHRTR, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et le Centre hospitalier régional de Shawinigan pour accueillir et former les étudiants et les résidents. La décision d’aller de l’avant avec ce projet ambitieux a été prise en juin 2003 et les premiers étudiants sont arrivés à l’UQTR pour leur année préparatoire un peu plus d’un an après! La clé de la réussite fut l’engagement des divers intervenants dans le dossier, dont le doyen de la Faculté de médecine de l’UdeM d’alors, le Dr Jean-Lucien Rouleau, le Dr Lalande et l’ex-directeur général du CHRTR, Jean Bragagnolo : «Tout le monde avait à cœur de prodiguer des soins de santé adéquats à la population par l’intermédiaire d’une excellente formation médicale aux étudiants. Les statistiques que nous possédions indiquaient que c’était la meilleure façon de convaincre les médecins de choisir une région donnée», explique le Dr Gagné.
Le médecin n’a pas oublié les innombrables appels téléphoniques passés ni les abondants courriels échangés pour assurer l’enseignement aux premières cohortes. «Il a fallu recruter et former 350 médecins, prêts à donner des cours à Trois-Rivières et à Shawinigan. Pas de tout repos à une période où les spécialistes exerçaient divers moyens de pression pour obtenir de meilleures conditions de travail. Mais, à force de persuasion, nous avons réussi.» L’inauguration du pavillon du campus mauricien, en 2009, a marqué le point culminant de cette épopée. Lire la suite de l’article