«J’aime ça. Go for it!» Voilà ce que le doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, le Dr Jean-Lucien Rouleau, répond à son vice-doyen Raymond Lalande quand ce dernier lui présente son projet de campus décentralisé en Mauricie. Nous sommes en 2003 et aucune université, au Canada, n’offre une formation complète en médecine en dehors des grands centres urbains.
Le Dr Rouleau vient tout juste d’entrer en fonction (la Dre Hélène Boisjoly lui a succédé depuis), mais il croit immédiatement au projet. Les deux hommes multiplieront les rencontres et parviendront à faire en sorte que les premiers étudiants puissent s’inscrire à l’UdeM à Trois-Rivières 13 mois plus tard. «Un tour de force compte tenu du fait que l’Université de la Colombie-Britannique travaillait sur un projet similaire depuis cinq ans», relate le Dr Lalande, aujourd’hui vice-recteur aux études au campus de l’UdeM à Laval.
Réussir en si peu de temps à recevoir l’approbation des comités facultaires, universitaire et ministériel liés à la formation médicale n’était pas chose facile, mais trouver des partenaires en milieu hospitalier et chez les élus et obtenir des budgets pour construire un immeuble, c’était presque un miracle. Le campus de l’Université de Montréal en Mauricie a acquis un nouveau relief en 2009, année de l’inauguration du pavillon et année de diplomation de la première cohorte. Présent à la cérémonie, le Dr Lalande était très ému de voir le chemin parcouru. Récompense suprême, les nouveaux médecins de ce campus ont obtenu, en 2010, les meilleures notes du pays à l’examen du Conseil médical du Canada. Lire la suite de l’article