Les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis viennent d’annoncer l’octroi de fonds supplémentaires pour une initiative mondiale visant à réunir des données sur le cerveau humain, dont une subvention à l’Université de Montréal et au CHU Sainte-Justine.
Le projet ENIGMA est une vaste initiative de collecte participative de données sur la génétique et le cerveau qui analyse les résultats de dizaines de milliers de participants à des études qui ont été menées dans plus de 100 laboratoires répartis dans une trentaine de pays. Le gouvernement des États-Unis vient de lui accorder 11 millions de dollars supplémentaires. Une partie de ces fonds (les seuls octroyés au Canada) permettra à Patricia Conrod, Ph. D., professeure de psychiatrie à l’Université de Montréal, chercheuse au CHU Sainte-Justine et cofondatrice du groupe de travail sur les dépendances d’ENIGMA, de faire une méta-analyse de plus de 9 000 ensembles de données de neuro-imagerie génétique dans le but d’élucider les causes et conséquences biologiques de la dépendance.
Les coûts économiques et humains de maladies comme la schizophrénie, la maladie d’Alzheimer et la dépendance sont nombreux, mais les causes sous-jacentes de ces maladies demeurent inconnues. Le projet ENIGMA (Enhancing Neuro Imaging Genetics through Meta-Analysis, ou « amélioration de la neuro-imagerie génétique par la méta-analyse ») a pour objectif de découvrir de nouveaux facteurs de risque de maladie et d’élaborer de meilleurs outils diagnostiques en comparant des images du cerveau et les résultats de tests génétiques recueillis dans 33 pays. À l’heure actuelle, des systèmes informatiques répartis dans le monde entier analysent en continu les données d’ENIGMA afin de relever des effets de traitements ou des facteurs de risque qui pourraient varier d’une région à l’autre ou présenter des tendances à l’échelle mondiale. Lire la suite de l’article