Guy Sauvageau et Anne-Marinier devant un échantillon de sang de cordon.
Le Dr Guy Sauvageau et son équipe raniment l’espoir de guérir les patients atteints de maladies du sang qui nécessitent une transplantation de cellules souches (leucémies, myélomes et lymphomes). La molécule UM 171, découverte à l’Institut de recherche en cancérologie et en immunologie (IRIC) de l’Université de Montréal par l’étudiante au doctorat Iman Farès, pourrait permettre une percée sans précédent dans l’usage thérapeutique de ces cellules pluripotentes, matrices originelles des corps en croissance.
Que représente cette publication dans votre carrière de chercheur?
G.S. : C’est le point culminant de 20 ans de recherches, peut-être plus encore si j’inclus mes études de doctorat. Il faut comprendre que cette découverte pourrait multiplier par 17 le potentiel thérapeutique des cellules souches contenues dans le sang de cordons ombilicaux. À l’heure actuelle, on peut utiliser à peine 5 % des cordons ombilicaux disponibles; la molécule mise au jour pourrait faire grimper cette proportion à 85 %. Dès les prochaines semaines, quatre hôpitaux du Canada procéderont à des essais cliniques sur 25 patients. Des résultats tangibles devraient être connus une année plus tard, soit en décembre 2015. À terme, des résultats cliniques concluants pourraient révolutionner le traitement de la leucémie et d’autres maladies du sang.
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