La Faculté de pharmacie offrira une option Pharmacogénomique au programme de doctorat en sciences pharmaceutiques et modifiera son programme de maîtrise sur le même thème. Les membres de la Commission des études de l’Université de Montréal ont donné leur approbation unanime à ces projets dès l’ouverture de la séance du 18 novembre.
Rappelons que la pharmacogénomique est la science qui étudie les effets des médicaments sur le génome humain. Cette discipline attire de plus en plus d’étudiants des cycles supérieurs. La Faculté de pharmacie et le Département de pharmacologie de la Faculté de médecine ont travaillé ensemble à l’élaboration de ce programme d’études. La nouvelle option au doctorat sera complémentaire à celle offerte au deuxième cycle au Département de pharmacologie. Les étudiants des deux unités seront invités à assister aux séminaires de recherche.
À la maîtrise en sciences pharmaceutiques, les modifications permettront la bonification de l’option et le regroupement, dans les séminaires de recherche, des étudiants inscrits en pharmacologie et en sciences pharmaceutiques.
La Faculté de médecine propose en outre la création d’un microprogramme en sciences neurologiques qui permettra d’acquérir les connaissances de base en neurosciences et de se familiariser avec le travail en laboratoire dans les champs d’études liés au système nerveux. Ce microprogramme, indique le document de présentation, «donnera la chance aux étudiants étrangers qui ne désirent pas nécessairement s’engager dans une maîtrise avec mémoire d’obtenir un encadrement académique et l’accès à un laboratoire d’accueil». L’implantation est prévue pour l’automne 2015.
Ce nouveau microprogramme découle du processus d’autoévaluation des programmes des cycles supérieurs et de la restructuration des neurosciences à la Faculté de médecine.
Psychiatrie légale
Toujours à la Faculté de médecine, on créera un diplôme d’études spécialisées (DES) en psychiatrie légale ayant pour objectif de former des spécialistes francophones. Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada définit la psychiatrie légale comme une «surspécialité de la psychiatrie pour laquelle l’expertise scientifique et médicale est utilisée dans le cadre juridique en vue de résoudre des questions d’ordre civil, pénal ou criminel, correctionnel ou législatif».
La doyenne de la faculté, Hélène Boisjoly, a précisé que le travail a été très long avant d’obtenir l’approbation du Collège royal. «Grâce à l’Institut Philippe-Pinel, affilié à l’Université de Montréal, nous avons l’infrastructure nécessaire pour offrir ce programme d’études.» Treize professeurs de la faculté ont suivi la formation du Collège royal. Le DES devrait accueillir ses premiers étudiants l’automne prochain.
Enfin, Jacques Gresset a présenté le plan d’action de l’École d’optométrie relatif au programme de maîtrise en sciences de la vision. L’école a reçu «très positivement le rapport des évaluateurs externes», dont elle a beaucoup apprécié les recommandations. Ce rapport souligne que les principales forces du programme sont sa spécificité au Canada (il s’agit du seul programme de ce type en français) et sa multidisciplinarité. Pour l’améliorer, on suggère une mise à jour du contenu des cours, l’élimination de certaines redondances et la recherche d’une plus grande cohésion. L’École d’optométrie désire examiner la pertinence de l’option Intervention en déficience visuelle de la maîtrise en sciences de la vision, «étant donné le faible nombre d’inscriptions, la dépendance à l’égard d’un recrutement à l’étranger vu la saturation du marché de l’emploi québécois et la difficulté de trouver des milieux de stage pour les étudiants non québécois».
Mathieu-Robert Sauvé