La plasticienne Louise Caouette-Laberge reconstruit les visages

À son arrivée à l’hôpital Mère-Enfant le Luxembourg de Bamako (Mali), la petite Kadiatou présente une grave malformation du visage. Sa fente labiale (ou bec-de-lièvre) se double d’une ouverture du palais sous les deux narines qui, en plus de provoquer des difficultés d’alimentation et de prononciation, la condamne à des regards hostiles pour le reste de sa vie.

Cinq jours après une opération pratiquée par des chirurgiens canadiens de Mission Sourires d’Afrique (MSA), la cicatrisation a déjà commencé. Un an plus tard, c’est une enfant heureuse dans les bras de sa mère qui sourit au photographe. Le visage de la fillette est transformé. 119C’est pour des enfants comme elle qu’une délégation d’une vingtaine de bénévoles sous la direction de la Dre Louise Caouette-Laberge, professeure à l’Université de Montréal et cofondatrice de Mission Sourires d’Afrique avec son mari, Jean-Martin Laberge, se déplace chaque année dans différents pays d’Afrique afin d’effectuer, sans frais, des opérations chirurgicales visant à redonner le sourire aux enfants. Au cours des six dernières années, ce sont plus de 400 jeunes patients qui, comme Kadiatou, ont bénéficié des soins de MSA.

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Clichés tirés de l’album de photos Mission Sourires d’Afrique, de Bernard Fougères.

«Nous ne faisons pas de miracles, seulement des interventions auprès d’enfants que nous pouvons aider», précise la chirurgienne plasticienne dans son bureau du CHU Sainte-Justine, où elle assure la clinique depuis trois décennies, en plus de son enseignement auprès des futurs médecins.

Aujourd’hui responsable du développement humanitaire au Département de chirurgie de l’UdeM, elle consacre de quatre à six semaines par année à ces voyages qui l’amènent aux confins de la brousse africaine et dans plusieurs pays d’Asie ou d’Amérique du Sud.

 

 

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