Le cancer du pancréas compte parmi les cancers dont le pronostic est le plus sombre. Mais une percée récente effectuée par deux équipes de chercheurs dont l’une de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CIUSSS de l’Est) et de l’Université de Montréal ouvre la voie à une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires qui mènent au développement de ce cancer.
Cette recherche biomédicale, menée conjointement par les groupes des Drs Frédérick Antoine Mallette (Université de Montréal / Centre de recherche HMR) et Stéphane Richard (Université McGill / Institut Lady Davis pour la recherche médicale) et publiée dans la revue scientifique Cell Reports a montré que l’expression d’une petite molécule d’acide ribonucléique nommée miR-137 est fréquemment perdue dans les tumeurs du pancréas. Cette molécule est en fait responsable de l’établissement d’un mécanisme de défense contre le cancer nommé sénescence cellulaire, qui fait obstacle à la formation du cancer. Or, la perte de miR-137 coopère avec différentes mutations fréquemment observées dans les tumeurs du pancréas pour ouvrir la porte à la croissance incontrôlée des cellules, menant ainsi au cancer.