Armand Frappier, l’homme qui sauvait des vies

Surnommé «le Louis Pasteur du Canada», Armand Frappier a permis la vaccination de millions de Canadiens.

Le 24 décembre 1932, le Carinthia s’amarre au port de Montréal après une traversée transatlantique houleuse. À son bord, un homme de petite taille tient une valise qui ne le quitte pas. Elle contient la souche bactérienne de la tuberculose, une maladie qui décime les populations – 3300 morts par année au Québec seulement – et que le jeune médecin, Armand Frappier, s’est promis de vaincre. Le passager du Carinthia est sur le point d’accomplir un geste qui aura une influence décisive sur sa vie et sur l’histoire de la médecine au Canada: reprendre dans les laboratoires aménagés à cette fin à l’Université de Montréal la production du vaccin découvert par Albert Calmette et Camille Guérin.

C’est à l’Institut Pasteur, où il avait été accueilli «comme un membre de la famille», que le DGuérin lui a montré comment fabriquer le médicament antituberculeux portant le nom de ses inventeurs (bacille de Calmette-Guérin ou BCG). «Lorsque Guérin préparait le BCG, ses mouvements étaient bien calculés et le silence autour de lui, assuré. On chuchotait “Il dit sa messe”», relate Armand Frappier dans son autobiographie Un rêve, une lutte (Presses de l’Université du Québec), parue en 1992, quelques mois après sa mort.

Lire la suite sur UdeMNouvelles

Articles reliés