Bien communiquer, mieux soigner

On estime que 50 % à 80 % des plaintes formulées par les patients à l’égard d’un professionnel de la santé ont une composante rattachée à la qualité de la communication. Un soignant qui communique moins bien risque de recevoir davantage de plaintes et de vivre des frustrations et de l’insatisfaction au travail. Autant de situations malheureuses qui peuvent être évitées en utilisant des techniques de communication professionnelle éprouvées.

La communication est la base de toute relation humaine et les relations entre un soignant et son patient ne font pas exception, bien au contraire. En fait, la communication professionnelle est encore plus cruciale dans le domaine de la santé, dans la mesure où la confiance, l’écoute et l’empathie sont essentielles pour établir une relation centrée sur les besoins du patient et pour développer avec lui un partenariat réel et fort.

Bien que la formation actuelle tienne de plus en plus compte de cette réalité, plusieurs professionnels de la santé qui sont sur le marché du travail depuis plusieurs années n’ont malheureusement pas eu accès à l’apprentissage de techniques de communication professionnelle dans leur secteur d’activité. Il est également important de pouvoir former les formateurs dans ce domaine afin d’assurer le transfert des connaissances.

Une formation très appréciée

Afin de répondre à ce besoin, un groupe de quelques professeurs et étudiants de la faculté, supporté par le Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé (CPASS) lançait en juin dernier leur première Université d’été en communication professionnelle en santé. Cette initiative de formation inédite dans la francophonie mettait de l’avant un modèle unique de communication professionnelle développé par les membres du comité scientifique de l’Université d’été. Elle visait à apprendre à maîtriser, enseigner, évaluer et promouvoir la communication professionnelle en santé.

Une trentaine de professionnels de la santé (médecins, infirmières, orthophonistes, optométristes et chiropraticiens) provenant du Québec, mais aussi de France, de Belgique, de Tunisie et d’aussi loin que de l’île de la Réunion ont participé pendant 4 jours à ce premier événement du genre offert en francophonie.

Compte tenu de la réponse très favorable des participants et de l’importance du sujet, la formation sera offerte de nouveau.

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