Professeur d’histoire à l’Université de Montréal, Samir Saul est né au Caire. Ses parents, issus de la communauté syro-libanaise d’Égypte, ont immigré à Montréal lorsqu’il était jeune. Il se dit aujourd’hui très redevable à ses parents, à sa société d’accueil et à l’Université de Montréal, qui lui a permis de se réaliser dans la carrière de son choix.
C’est ce profond sentiment de reconnaissance qui l’a conduit à faire un don à l’UdeM tout récemment. « J’ai eu la chance d’avoir des parents modèles. Ils m’ont beaucoup marqué et ma dette envers eux est énorme. J’ai voulu les remercier et poser un geste fort pour pérenniser leur souvenir et leur rendre hommage. Je veux qu’ils restent dans les mémoires à travers ces bourses qui portent leurs noms. »
À ses raisons personnelles s’ajoutent des raisons scientifiques et sociales. Les deux nouvelles bourses de maîtrise, de doctorat ou de postdoctorat permettront de financer des projets de recherche sur le cancer du pancréas dont est décédé son père, Pierre, en avril dernier, et sur la maladie de Parkinson dont souffrait sa mère, Solange, décédée en 2007.
« Ces maladies qui ont emporté mes parents ne sont pas suffisamment comprises et leurs conséquences dans la vie des gens sont dévastatrices. Je souhaite que mon geste soit un encouragement à des étudiants méritants à faire des recherches sur ces deux maladies afin que nous puissions mieux les connaître et lutter contre elles », de poursuivre le professeur Saul.
Samir Saul a fait son doctorat à Paris. Diplômé à la maîtrise à l’UdeM, il enseigne l’histoire des relations internationales dans cette même université depuis maintenant 26 ans. Aujourd’hui professeur titulaire, il s’intéresse principalement à la France et au monde arabe. Ses recherches portent sur des thématiques tels l’impérialisme, la colonisation, les mouvements de capitaux, le commerce international et l’histoire des entreprises.
« Je pense également qu’il est normal de faire bénéficier mon université et sa Faculté de médecine de cette aide. J’ai passé toute ma carrière à l’UdeM et il m’apparaît naturel de contribuer à l’établissement qui est mon foyer professionnel. Aussi, de façon plus générale, je me dois de reconnaître que la société m’a aidé en mettant à ma disposition des moyens qui m’ont permis de m’épanouir et de gagner ma vie en exerçant le métier qui me passionne. Mes efforts personnels se sont inscrits dans des conditions favorables. C’est donc pour moi une façon de témoigner de ma gratitude envers la société et de redonner un peu de ce que j’ai reçu. »
Information sur les bourses
Bourse Solange-Saul pour la recherche sur la maladie du Parkinson.
Bourse Pierre-Saul pour la recherche sur le cancer du pancréas.