C’est avec grande fierté que le Département de biochimie et médecine moléculaire a inauguré sa plus récente plateforme scientifique de pointe, dans le cadre du tout premier Symposium de biologie structurale, se tenant le 2 mai dernier au hall d’honneur du pavillon Roger-Gaudry.
Grâce à un important investissement en infrastructure de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), la Faculté de médecine a acquis, par le biais du Département de biochimie et médecine moléculaire, des équipements novateurs servant à la recherche en biologie structurale.
Pascale Legault, professeure titulaire au Département de biochimie et médecine moléculaire et organisatrice du Symposium, a ainsi présenté aux 125 personnes présentes les trois spectromètres RMN (résonnance magnétique nucléaire) de 500 MHz, 600 MHz et 700 MHz, l’appareil de Bio-SAXS avec une source de rayons X super brillante et des appareils complémentaires de biophysique moléculaire. Ces instruments servent à appréhender avec précision la structure, le fonctionnement et la dynamique des biomolécules.
De composition unique, cette nouvelle plateforme attire des chercheurs des quatre coins du monde, venus profiter des instruments et de l’expertise de l’UdeM. Les chercheurs de la communauté scientifique mondiale ne pouvant se rendre sur place n’ont qu’à envoyer leurs échantillons par courrier et les équipes de l’UdeM s’occupent de l’acquisition des données et de l’analyse, s’il y a lieu.
Hélène Boisjoly, doyenne de la Faculté de médecine, a profité de l’occasion pour positionner la faculté quant à la recherche fondamentale. « Parmi nos priorités, le développement de la recherche fondamentale sur le campus figure en tête de liste. Car sans recherche fondamentale, il n’y a pas de recherche clinique et sans recherche clinique, il n’y a pas de nouveau traitement pour les patients. La recherche fondamentale en médecine est donc génératrice d’espoir, de croissance et d’avenirs meilleurs. »
Également présent, Christian Baron, vice-doyen à la recherche et au développement de la Faculté de médecine, a rappelé l’importance de cette nouvelle plateforme dans le cadre du Centre de recherche en innovation biomédicale (CRIB), un centre de recherche interdisciplinaire et trans-facultaire qui verra le jour en 2022 sur le campus. « Les installations incarnent une transformation institutionnelle et organisationnelle qui aura des impacts importants sur les découvertes scientifiques de demain », a-t-il ajouté.
C’est la branche de la biologie qui s’intéresse à la structure des molécules biologiques, comme les protéines et l’ARN, en vue de comprendre leur fonctionnement et leur dynamique.
Ces informations sont très utiles pour l’ingénierie de médicaments : en caractérisant structuralement une cible thérapeutique, il est possible d’utiliser une approche rationnelle dans la conception de médicaments en prédisant la forme que doit adopter un inhibiteur de la fonction de cette cible. La recherche en biologie structurale contribue donc à la compréhension des molécules biologiques qui régissent le vivant et participe à l’élaboration de traitement de plusieurs maladies humaines dont le cancer, les infections et les maladies neurodégénératives.
Rédaction : Béatrice St-Cyr-Leroux
Photos : Benjamin Seropian