Universitaire de première génération ayant grandi à Blainville, au nord de Montréal, le Dr Patrick Cossette est devenu doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal le 1er septembre. En soulignant cette nomination, le recteur Daniel Jutras a mentionné que le Dr Cossette était «reconnu pour son dynamisme, sa capacité d’écoute et sa vive intelligence. Son excellente connaissance de la faculté, sa vaste expérience et son parcours inspirant sauront contribuer à amener notre faculté de médecine encore plus loin et à nous situer parmi les chefs de file canadiens en santé».
Pour le neurologue, qui a été le premier directeur du Département de neurosciences de l’UdeM et a dirigé le Service de neurologie du CHUM, c’est un retour à la faculté qui l’a formé il y a plus de 30 ans. Il répond à nos questions durant un entretien dans son bureau du pavillon Roger-Gaudry.
Quel est votre sentiment après deux mois dans vos nouvelles fonctions?
Je ressens de l’enthousiasme et de l’excitation. C’est un grand honneur d’occuper le poste de doyen de la faculté où j’ai été formé. Je me souviens très bien de mes études. Les journées étaient bien remplies et nous allions régulièrement au Café Campus après les cours d’anatomie du vendredi. Dès le début de mon programme d’études, j’ai trouvé un travail d’été dans le laboratoire de Laurent Décarie, en neuroanatomie. J’ai rapidement été plongé dans le monde de la recherche, parallèlement à celui de l’enseignement. C’est resté quelque chose de très important pour moi, tout au long de ma carrière.
Vous avez connu l’enseignement par les cours magistraux. Aujourd’hui, la formation des médecins passe par l’apprentissage par problèmes [APP]. Qu’en pensez-vous?
C’est indiscutablement une meilleure façon d’enseigner la médecine, même si j’ai gardé d’excellents souvenirs de professeurs qui faisaient de l’enseignement «traditionnel», seuls devant d’immenses salles de classe bondées. Je crois que l’APP permet aux étudiants et étudiantes d’être plus rapidement en contact avec les problèmes cliniques, et la proximité avec les enseignants et les enseignantes est beaucoup plus formatrice. J’ai vécu la transition entre les deux approches comme professeur et je peux vous dire que l’APP est très appréciée.