Anne-Marie Mes-Masson honorée par la Société canadienne pour les biosciences moléculaires

Professeure titulaire au Département de médecine de l’Université de Montréal, Anne-Marie Mes-Masson figure parmi les quatre lauréats des prix 2020 de la Société canadienne pour les biosciences moléculaires (SCBM). Reconnaissant l’apport majeur aux domaines de la biochimie et de la biologie moléculaire et cellulaire au Canada d’une ou de plusieurs personnes, la Médaille d’or Arthur-Wynne-SCBM est un hommage au travail de toute une vie. Les médaillés reçoivent une plaque à l’effigie du professeur Arthur M. Wynne, premier président de la SCBM, en plus d’être invités à soumettre un article pour publication dans le journal Biochemistry and Cell Biology et à le présenter au congrès annuel de la Société.

Directrice du Réseau de recherche sur le cancer du Fonds de recherche du Québec – Santé, Anne-Marie Mes-Masson est une sommité en oncologie. Reconnue au Canada et à l’étranger pour ses découvertes fondamentales sur le cancer, elle a acquis le statut de chef de file en matière de prélèvement et de préservation des échantillons biologiques de divers types de tumeurs. On lui doit ainsi les premières biobanques des cancers de l’ovaire et de la prostate, qu’elle a créées avec ses collaborateurs au début des années 90. Premiers répertoires majeurs d’échantillons biologiques, elles ont posé les balises d’une pratique éthique dans le domaine.

Avec son approche centrée sur le patient, Anne-Marie Mes-Masson comprend bien les enjeux éthiques liés à l’utilisation de matériel biologique humain. Tout au long de sa carrière, elle a contribué à l’établissement de normes provinciales à cet égard et s’est assurée d’intégrer la notion de patient partenaire dans ses recherches. D’ailleurs, plusieurs de ses travaux ont eu des retombées tangibles pour les patients. Encore aujourd’hui, le suivi des mutations à l’origine des formes héréditaires des cancers du sein et de l’ovaire qu’elle a mis en place avec d’autres chercheurs à la fin des années 90 est utilisé dans les laboratoires du Québec, ce qui permet de rapidement désigner les patientes porteuses et d’adapter leurs traitements.

Coordonnatrice de la section québécoise de l’Institut de recherche Terry Fox, elle a reçu de nombreux prix. En 2013, elle obtient le prix Karen Campbell de l’organisme Cancer de l’ovaire Canada, puis en 2017 le prix Michel-Sarrasin du Club de recherches cliniques du Québec. Toujours en 2017, elle devenait consécutivement membre de la Société royale du Canada et de l’Académie canadienne des sciences de la santé. Plus récemment, l’Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer lui a décerné le Prix de leadership exceptionnel en recherche sur le cancer 2019 et l’Acfas le prix Léo-Pariseau 2020 pour les sciences biologiques et les sciences de la santé. En décembre dernier, le Women’s Executive Network la reconnaissait comme l’une des 100 femmes les plus influentes du Canada.

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