Collaboration et interdisciplinarité : le «modèle Montréal» en transplantation

En vue du 2e Symposium Santé, science et société qui se tiendra en ligne les 3 et 4 mai sous le thème de la transplantation, la Dre Marie-Josée Hébert, vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation de l’UdeM, nous donne un avant-goût de la programmation et nous explique en quoi le réseau de la Faculté de médecine se distingue en ce domaine.

«Avec ce symposium, la Faculté de médecine souligne l’incroyable richesse d’un secteur d’excellence dont les équipes de recherche et de clinique interdisciplinaires travaillent étroitement ensemble, en sortant des sentiers battus», explique d’entrée de jeu celle qui est aussi professeure titulaire au Département de la Faculté de médecine et chercheuse au CRCHUM.

L’esprit de collaboration, l’approche interdisciplinaire, voilà bien ce qui fait la force – la signature – du programme de transplantation de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Du laboratoire au milieu de vie des transplantés, les équipes tissées serrées contribuent à faire progresser les connaissances et les pratiques cliniques pour offrir une meilleure santé à de nombreux patients.

«Nos pics d’excellence, de la science fondamentale à la santé des populations, en passant par la science clinique, les enjeux éthiques et le cadre réglementaire, sont connectés les uns aux autres et travaillent en réseau depuis des décennies. Peu de communautés scientifiques sont à ce point collaboratives, interconnectées et ouvertes. La position de leadership de nos équipes vient avec la responsabilité de faire rayonner nos travaux dans toute leur originalité, de leur accorder de la visibilité et de la reconnaissance», expose la Dre Hébert.

Du don à la transplantation

Ce «modèle Montréal», comme elle se plaît à le nommer, appréhende la transplantation (d’organes, de cellules souches hématopoïétiques, de tissus) comme un parcours de vie allant de l’attente de la greffe au don et à la vie après l’opération. «Les équipes accompagnent les patients pendant 20, 30, 40 ans. Ce continuum de soins s’applique tant aux adultes qu’aux enfants, en partenariat avec les patients qui deviennent experts de leurs propres soins.»

Un symposium aux mille sujets

Greffes et optimisation des organes, outils d’aide à la décision pour la greffe et soutien aux patients, nouvelles approches en médecine régénérative et thérapies cellulaires, bienfaits pour les receveurs et les familles des donneurs… La programmation du Symposium illustre tout le potentiel d’innovation qui témoigne de la vitalité du secteur de la transplantation.

Le grand défi, outre celui lié à la situation sanitaire, consiste maintenant à limiter au maximum le nombre de personnes ayant besoin d’une greffe, rappelle la Dre Hébert. «Souvent, la transplantation découle d’une maladie chronique. Il faut s’assurer que la personne ne recourt qu’à une seule transplantation dans sa vie, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il faut veiller aussi à ce que cette transplantation procure une espérance de vie normale, avec un minimum d’effets secondaires et de complications psychologiques à long terme.»

Comment transplanter des organes qui ne sont pas perçus comme une menace par le système immunitaire ? Comment guérir du traumatisme de la greffe et reprendre une vie normale ? «C’est en continuant de travailler d’arrache-pied, en écoutant nos patients et en les intégrant dans nos programmations de recherche qu’on parviendra à offrir une nouvelle vie à nos patients transplantés», conclut Marie-Josée Hébert.

Par Mylène Tremblay

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