Une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), pilotée par la Dre Élise Fortin et à laquelle a participé notamment la Dre Caroline Quach-Thanh, démontre que les personnes atteintes de maladies chroniques se font prescrire plus d’antibiotiques
L’équipe de recherche, qui regroupe des professeures de l’Université de Montréal – Élise Fortin et Caroline Quach-Thanh, du Département de microbiologie, infectiologie et immunologie de la Faculté de médecine, et Alejandra Irace-Cima de l’ESPUM – ainsi que des collègues de l’Université Laval, a mesuré le taux de prescriptions d’antibiotiques de patients souffrant ou non de certaines maladies chroniques fréquentes (diabète, problèmes de santé mentale, cardiaque et respiratoire chroniques).
L’utilisation de ces médicaments apparaît nettement plus élevée chez les personnes touchées par au moins un de ces problèmes de santé. Cette exposition accrue a été observée à tous âges.
De plus, l’étude démontre qu’une proportion importante des ordonnances ne concorde pas avec les guides cliniques québécois sur l’usage de ces médicaments, les personnes atteintes de maladies chroniques recevant davantage d’ordonnances d’antibiotiques qui ne répondent pas aux recommandations.
Une telle pratique peut mener entre autres à une antibiorésistance chez les patients.
Au cours des prochains travaux, l’équipe va s’intéresser tout particulièrement à l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’utilisation d’antibiotiques.