Pour la première fois, une chaire de recherche du Canada est codirigée par une personne sur la base de son expérience plutôt que de ses diplômes.
Deux maladies orphelines, trois cancers, une immense soif de savoir et une généreuse compassion. À 76 ans, Ghislaine Rouly est riche de toutes ses expériences. Malgré la douleur, elle tourne son cœur vers autrui et met ses connaissances au service de la science.
Patiente partenaire et accompagnatrice auprès de personnes malades, démunies ou en fin de vie, cette battante travaille au sein de la Chaire de recherche du Canada sur le partenariat avec les patients et les communautés depuis sept ans.
En tandem avec Antoine Boivin, titulaire de la Chaire et professeur agrégé au Département de médecine de famille et de médecine d’urgence de l’Université de Montréal, elle a cofondé le programme de recherche participative Communauté soignante sur l’intégration des pairs en soins communautaires.
Et voilà que l’expertise de la patiente chercheuse, qui a contribué à la rédaction de six articles scientifiques, obtenu des subventions de recherche à titre de coauteure principale et participé à plus de 70 conférences, est enfin pleinement reconnue: elle devient la première personne à codiriger une chaire de recherche du Canada à la faveur de ses savoirs acquis sur le terrain plutôt qu’à l’université.
Entretien avec une femme engagée qui est au faîte de sa carrière.