Les défis de l’éducation internationale : crise climatique, post-séjours et ÉDI

La Faculté a participé au congrès annuel du Bureau canadien de l’éducation internationale (BCEI) à Vancouver, en novembre. Retour sur des tendances qui favorisent le développement responsable de l’offre internationale.

La crise climatique ou l’urgence d’y mettre du sien

En conférence d’ouverture, le scientifique et écologiste de renommée internationale David Suzuki a rappelé l’urgence de passer collectivement à l’action: «Nous sommes à la 59e minute!» Il a également insisté sur l’apport des connaissances et des valeurs autochtones dans l’élaboration de pistes de solution face aux changements climatiques.

En contexte universitaire, la tendance est à la prise de conscience, mais aussi au compromis entre l’internationalisation et la minimisation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il faut ainsi évaluer les déplacements professionnels de façon stratégique et accorder la priorité aux séjours d’apprentissage plus longs. À cet effet, une nouvelle application proposée par l’Unité de développement durable de l’UdeM permet de  calculer nos empreintes carbone.

Un séjour de formation à l’étranger, et après?

Les efforts se concentrent souvent autour de la préparation au voyage, alors que le retour est tout aussi important : il nécessite une période de réadaptation, un certain recul et l’intégration des apprentissages.

Pendant leur séjour, les étudiants et étudiantes acquerront des compétences uniques qu’ils mettront ensuite à profit. Selon Universités Canada, porte-parole des universités canadiennes au pays et à l’étranger, 78 % des stagiaires internationaux disent avoir amélioré leurs compétences générales ─ compétences interculturelles, apprentissage de langues, capacité à réseauter et à s’adapter.

Ces forces permettront ainsi aux étudiantes et étudiants de se démarquer auprès des employeurs. Des formulaires d’auto-évaluation peuvent les aider à faire le bilan et à mieux promouvoir leurs compétences lors de recrutement.

Pour l’équité, la diversité et l’inclusion (ÉDI), ici et ailleurs

Au retour d’une immersion à l’étranger, les apprenantes et apprenants démontreront souvent une plus grande sensibilité culturelle, notamment auprès des étudiantes et étudiants internationaux. Un apport précieux pour la promotion et l’intégration des principes d’ÉDI au sein des campus universitaires.

Ces possibilités internationales sont-elles accessibles pour toutes et tous? Il faut savoir que plusieurs barrières peuvent limiter l’accessibilité des stages à l’international, tels les frais de séjour, les exigences académiques, la faible représentation de certaines communautés, le climat sociopolitique et le sentiment de culpabilité (lié aux responsabilités domestiques, par exemple).

Comment encourager les communautés sous-représentées à réaliser un stage international? Certains établissements mettent en place des stratégies de promotion pour faire connaître les programmes de financement, les services-conseils inclusifs et le soutien offert par les pairs. D’autres abaissent la moyenne pondérée exigée à l’admission.

Les formations pré-départ sont une mine de renseignements sur les ressources disponibles et les enjeux de sécurité liés à l’ÉDI. Par exemple, EQUALDEX, une plateforme destinée aux étudiants et étudiantes 2ELGBTQI+, permet de suivre la progression des droits de ces communautés dans le monde et d’évaluer les niveaux de risque selon les pays.

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