L’alimentation moderne est liée à des problèmes de santé et environnementaux. Une conférence examinera des solutions pour les atténuer, dont la valorisation des savoirs traditionnels.
«Quelque chose de fondamental a changé: les aliments que nous consommons sont aujourd’hui davantage associés à une mauvaise santé humaine et environnementale. Il faut donc aborder toutes les facettes des défis liés à la nutrition», souligne Malek Batal, maître d’œuvre de la conférence qui réunira plusieurs spécialistes d’ici et d’ailleurs les 30 et 31 mars. Professeur au Département de nutrition de la Faculté de médecine et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les inégalités en nutrition et santé, Malek Batal est également chercheur au Centre de recherche en santé publique (CReSP).
«Chez nous, les deux tiers des décès sont liés à des maladies chroniques. Or, ces maladies sont presque toujours en lien avec l’alimentation, qui joue un rôle central dans la santé des humains», rappelle le professeur. On pense notamment au diabète de type 2.
Un exemple alarmant: chez les enfants canadiens, le taux d’obésité a triplé depuis les années 1970. Cependant, chercher des solutions sans tenir compte des réelles difficultés d’accès à une alimentation saine, c’est donner un coup d’épée dans l’eau. Ainsi, que faire lorsque les aliments ultratransformés, sucrés et salés sont accessibles juste au coin de la rue, voire à chaque coin de rue? Et que ces calories vides sont si abordables?