Pour une immunothérapie encore plus précise

Une équipe de recherche réussit à créer une cellule immunitaire plus efficace qui combat les cancers sans toucher aux tissus sains.

Paul François

«C’est une histoire qui a débuté il y a près de 20 ans», dit d’emblée Paul François, professeur au Département de biochimie et médecine moléculaire de la Faculté de médecine de l’UdeM. Au carrefour de plusieurs disciplines, le biophysicien et bio-informaticien s’intéresse à l’apprentissage automatique. «J’essaie surtout de modéliser mathématiquement ce qui se passe en biologie pour mieux la comprendre», indique-t-il.

Tout commence lorsque Paul François assiste à un séminaire sur le modèle de détection de la réponse immunitaire donné par l’immunologue franco-américain Grégoire Altan-Bonnet (de l’Institut national du cancer des États-Unis): «D’un point de vue mathématique, je ne comprenais pas ce qui se passait. Je me suis donc intéressé au système immunitaire», raconte le professeur.

Des années de collaboration plus tard, les deux chercheurs ainsi que l’immunologue Naomi Taylor (aussi de l’Institut national du cancer des États-Unis) et leurs équipes (François Bourassa, Sooraj Achar et Taisuke Kondo) peuvent dire mission accomplie. Les résultats de leurs travaux viennent d’être publiés dans la revue Cell.

«C’est vraiment un travail d’équipe», insiste Paul François. Grâce à la plateforme robotique conçue en collaboration avec le laboratoire de Grégoire Altan-Bonnet – «une espèce de microscope immunitaire» –, les scientifiques ont pu étudier la réaction des cellules du système immunitaire contre des cellules cancéreuses et construire un modèle mathématique expliquant et prédisant les observations ensuite faites en laboratoire. Ils ont par la suite travaillé avec le groupe de Naomi Taylor pour concevoir de nouvelles immunothérapies anticancers.

 

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